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Personne from Contreforts by L'1consolable

Tracklist
4.Personne5:11
Lyrics

Personne ne sait qu’là d’où j’viens
j’ai vu de ces scènes dont un regard s’souvient,
porté l’poids des peines que seul soi soutient
[seul], et j’ai avancé car on sait que c’est ça ou rien !
Personne ne sait qu’lorsque mes vers sonnent
les plaies ouvertes bornent le temps qui d’un r’vers donne
le ton, longtemps on entend l’enfant à travers l’homme,
l’cri révolu dont on aurait voulu qu’il résonne !
L’avez-vous lu dans mes récits et mon écriture ?
C’est qu’j’ai pris du r’tard pour éviter que les cris n’durent,
l’passé triture mon esprit, tous les coups qu’j’ai pris m’tur-
-lupinent, et ce brasier qui brûle laisse béantes les brisures,
j’culmine dans la colère et la maladresse,
je cherche la scène du crime mais j’connais pas l’adresse,
j’ai vu l’Spleen de près, j’t’réciterai pas la messe,
tout ça m’a presque eu, presque vaincu, mais voilà j’reste
là, personne ne sait les traces que ça m’a laissées,
et parce que ça m’a blessé, j’me soigne, en tous cas j’essaie,
j’me laisserai pas rabaisser quitte à tout un tas d’excès,
ne pas s’laisser faire ni défaire, appréciez mon ABC !
J’n’ai pas baissé les bras lorsqu’ils m’en tombaient,
j’sais qu’moi j’ai la tête dure et particulièrement encombrée,
j’ai vite su qu’il m’incomberait de n’pas me laisser sombrer,
les raisons d’mes cris, qui pourrait les dénombrer ?

Refrain:

Personne ne sait...
les secrets d’mon existence,
combien j’cherche une délivrance,
pourquoi j’en fais l’récit rance,
combien ma rage est immense,
transparaît dans les cris qu’j’lance,
plutôt me flinguer que de garder l’silence !
Personne ne sait
ce que j’ai connu quelles nuisances,
pourquoi j’entre en résistance,
contre qui et quelles puissances,
et ma colère est si dense
qu’elle me trotte dans l’esprit, danse,
et vider mon sac devient une évidence !
Personne ne sait...

Personne ne saura jamais
combien la rage qui me ronge ne cessera pas d’être affamée,
de justice j’suis assoifé, pour le reste on verra après,
chaque fois qu’j’vois l’Etat marcher sur mes droits pendant
qu’j’dois ramer,
là ça m’met en colère comme d’vant Léa Salamé,
une colère qu’à part la victoire rien ne saura calmer,
tant qu’les gens s’ront affamés, et les puissants acclamés,
viens pas m’parler d’paix tant que l’Etat financera l’armée,
viens pas m’parler d’calme car il y a là de quoi s’alarmer,
et à part mes proches personne ne sait jusqu’où j’suis
prêt à aller,
j’suis doux, très affable mais, sitôt qu’j’me sens
accablé,
j’peux péter un câble et j’suis prêt à t’canner !
Personne ne sait, n’connaît l’ampleur de ma colère,
personne ne sait combien j’maudis ceux qui voudraient
qu’j’la modère,
j’la noie dans des sampleurs, des grosses snares,
des flots d’vers,
mes mots partent et opèrent, font l’bruit d’un fracas
d’tonnerre !
Personne n’pourra m’arrêter
tant qu’y aura des éleveurs et des bêtes à becquetter,
des chasseurs, des passeurs, nos frères et soeurs
rackettés,
des cadavres à r’pêcher par milliers chaque été,
qu’des animaux humains et non-humains seront maltraités
à s’esquinter la santé, s’tuer à la tâche dans des tafs pétés,
ma gaieté s’ra faite des luttes et mains fortes à prêter,
je fais ce que j’ai à faire pour ne rien avoir à r’gretter !

Refrain

Personne n’a jamais su
de quoi j’suis capable et rien n’dit qu’tu n’seras pas déçu,
la paix je n’l’ai jamais eue, résultat j’combats et sue,
le seul qui m’ait jamais aidé c’est moi, ce n’est pas Jésus,
ça j’ai su qu’j’allais survivre au prix d’nombreux efforts,
mes geôliers je les mords, et l’dompteur j’le dévore,
je n’ai d’torts que d’prendre le parti du faible contre les forts,
je m’efforce de ressusciter mes rêves d’entre les morts,
non personne ne sait jusqu’où peut m’mener ma rage,
j’peux pas détourner les yeux, j’suis pas prêt d’tourner la page,
j’ai pas l’sens du pardon avec ceux qui ont pas l’sens du
partage,
f’raient mieux d’pas traîner dans les parages vu l’ampleur du
carnage,
en colère d’puis l’bas-âge, on m’tolère, j’suis d’passage,
je profère d’puis la marge des mots d’guerre, j’suis pas sage,
m’déchaîne sans cesse contre ces chaînes dont j’ai la charge,
traite-moi d’barje, seuls ceux qui l’sont assez...tu connaîs
l’adage !
[Seuls ceux qui sont assez fous...]
Personne n’a idée du tas d’pages
qu’j’ai écrites, depuis p’tit, j’vis mille vies, j’n’ai pas d’âge,
hors du temps j’ai l’panache percutant, et j’voyage
le long d’mes pensées en scrutant les mots dans mes bagages,
tout le monde s’étonne du fleuve qui déborde et fait des
ravages,
emporte tout sur son passage, fait des tonnes de dégâts
trash,
personne ne s’émeut ni des rives qui l’enserrent ni des
barrages
qui l’enferment, comprenez pourquoi j’ai la rage depuis
l’démarrage !

Refrain

Credits
from Contreforts, released November 7, 2024
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