Rayé from Contreforts by L'1consolable
Tracklist
10. | Rayé | 4:18 |
Lyrics
Depuis l’départ moult Etats nous prédatent,
tandis qu’les foules s’débattent,
eux se défoulent, les matent
à coups de balles, de boule et d’battes,
on court, s’écarte de leur réussite sous toutes ses stats,
ils ont du sang sur les pognes, nous d’la boue sous les
pattes,
ils n’voudraient pas qu’on coupe et casse les fondements
sous l’estrade,
ni qu’on déterre la stratégie qui gît sous les strates,
la proie se course et s’traque, puis un jour soulée s’braque,
et niaque la main qui l’a nourrie, l’monde qu’ils ont moulé
craque !
J’avoue, j’ai l’trac, marqué par cette vie à tous les stades,
éprouvé par ce cadre pourri inspirant l’dégoût et crade,
ils n’louperaient pas les coups très bas qu’ils nous préparent
pour nous ber-bar qui nous mènent à r’culer avant que les
roues n’démarrent,
pour nous séparer ils font tout, s’démènent depuis l’tout
départ,
pour eux c’est pareil: nous traitent comme une gazelle pour
l’guépard !
Après les coups d’éclat, un jour cèdera l’écrou et là
on s’soulèvera et renversera l’pouvoir comme lors d’un Coup
d’Etat !
Refrain:
Ils nous racontent les mêmes histoires, leur disque est rayé,
et comptent sur l’fait qu’on puisse y croire : peuvent toujours
essayer !
Lorsque les lions passent à l’attaque, le zèbre effrayé
s’applique à faire illusion d’optique et à enrayer
l’piège, ils nous disent qu’on n’a qu’à les suivre, l’chemin
est frayé,
z’aimeraient nous forcer à y aller : peuvent toujours essayer !
Lorsque les lions passent à l’attaque, le zèbre effrayé
s’applique à faire illusion d’optique puisqu’il est rayé !
Qu’on capitule c’est ce que veut l’Capital,
qu’on s’habitue puisque l’Etat et lui vivent comme sous
statut marital,
ils manipulent notre lobe pariétal,
s’présentent à nous commes des âmes charitables, magnanimes,
voire amicales,
nous disent qu’un taf minable, ben c’est d’jà pas si mal,
que le travail t’épanouira, que l’syndicat n’est pas vital,
ces malades s’y croient, veulent rendre l’entreprenariat viral
et n’arrivent pas à piger qu’on banisse toute forme pyramidale,
le patronat qui r’cadre l’prolétariat qui cale,
érige des barricades aux quatre coins de la capitale,
la rage est maximale, et parfois Paris crame,
ils envoient la flicaille, en général c’est radical,
la bourgeoisie parle courtoisie, le gouffre est abyssal,
l’monde appartient à ceux qui ont un prolétariat matinal,
mais en bon marginal j’m’assagis pas et m’agite, parle
et ravaitaille en raps qui claquent partout les camarades qui
râlent !
Refrain
Le lion paraît très sûr d’lui, peut parfois jouer les durs,
tout comme les condés font des morts pour l’compte des
préfectures,
mais l’zèbre peut troubler sa vision et l’lion s’manger des murs,
certains lions disent que c’est pour ça que l’zèbre a des rayures !
Le lion s’croit prêt mais, surpris, pourrait r’gretter d’être sûr d’lui,
le zèbre a l’instinct d’survie et peut cogner très dur,
un coup de sabot bien placé peut causer des fêlures,
c’est sûr que l’zèbre est sur ses gardes et sa victoire n’saurait
s’exclure !
D’la même manière les prolos peuvent faire sauter les ferrures,
saboter les machines et mettre d’la glue dans les serrures,
créer d’purs subterfuges, s’glisser dans les rainures,
en effet surmonter l’obstacle exige d’en faire d’emblée lecture,
trouver des ruses est l’art de ceux d’vant qui on met des murs,
on est les purs produits de toute une armée d’blessures,
ils nous en font voir des vertes et guère mûres,
on s’évertue à cultiver l’art de berner l’démiurge par des berlures !
Refrain