Presque rien by Luc Ferrari

Music Promenade (1964–1969), 20’29

Electroacoustic music
World premiere in Paris, Théâtre de la musique, March 16th 1970,
“Hétéro-Concert”
A permanent version for four independent tape recorders. A succession of realistic sounds and sound images that collide and overlap. The strollers are struck by the violence of what surrounds them.
Nature has made way for a whirlwind of armies and industries among which we can glimpse agonizing folklore and a lost young girl.
The «Installation» version allows adding sound to somewhere where the strollers are free to choose their musical path.

Presque rien n°1 ou Le lever du jour au bord de la mer (1967–1970), 21’11

Stereo magnetic tape
After the total disappearance of all abstract sound, we can consider this piece as a sound slide and the culmination of a whole evolution.
The most realistic restitution possible of a fishing village waking up.
A first hint of minimalism.

Presque rien n°2 ou Ainsi continue la nuit dans ma tête multiple (1977), 21’28

Stereo magnetic tape
World premiere, Autumn Festival, November 14th 1979
Description of a night landscape by the soundman’s microphones tries to capture, but the night surprises the “hunter” and gets into his head. It then has a double representation: the inner landscape changes the outdoor night and, in creating it, adds its own reality, or its imagination of reality, or, might we say, its psycho-analysis of its night landscape.

Presque rien avec filles (1989), 13’54

Stereo magnetic tape
A photographer or a composer is hidden in paradoxical landscapes; young girls are there in a kind of picnic and are, without their knowing, being spied upon.

Luc Ferrari (1929-2005)

“Luc Ferrari was born in 1929. He asks himself about this sentence; first 1929. He has written numerous autobiographies in which he would fake dates. Writing makes him crazy, don’t ask him to do that. And because he didn’t want to appear to be younger, he would age himself. That’s why there are a lot of false dates that exist, and he used to find it very funny. Now, he does not anymore!
Then, born in Paris. He asks himself: to be born in Paris! He asks himself who he would have been if he was born in his father’s little village in Corsica. He asks himself what he would have become if he was born in Marseille, his mother’s hometown. He asks himself who he would be if he was born in Italy, like his ancestors.
For this, he has no answer.”
— Luc Ferrari
On August 22, 2005, Luc Ferrari passed away in Arezzo, Tuscany.

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Music Promenade (1964–1969), 20’29

Musique électroacoustique
Création mondiale pour le Théâtre de la musique, 16 mars 1970
“Hétéro-Concert”
Version permanente pour quatre magnétophones indépendants. Suite de sons réalistes et d’images sonores qui se télescopent. Un promeneur est heurté par la violence de ce qui l’entoure.
La nature a disparu dans un tourbillon de militaires et d’industries au milieu duquel on entrevoit un folklore agonisant et une jeune fille perdue.
La version “Installation” permet de sonoriser un lieu dans lequel le promeneur est libre de choisir son itinéraire musical.

Presque rien n°1 ou Le lever du jour au bord de la mer (1967–1970), 21’11

Bande magnétique stéréo
Après la disparition totale des sons abstraits, on peut considérer cette pièce comme une diapositive sonore et l’aboutissement de toute une évolution. Restitution réaliste la plus fidèle possible d’un village de pêcheurs qui se réveille.
Première idée du minimalisme.

Presque rien n°2 ou Ainsi continue la nuit dans ma tête multiple (1977), 21’28

Bande magnétique stéréo
Création mondiale pour le Festival d’Automne de Paris, 14 novembre 1979
Description d’un paysage de nuit que le preneur de son essaie de cerner avec ses micros, mais la nuit surprend le “chasseur” et pénètre dans sa tête. C’est alors une double description : le paysage intérieur modifie la nuit extérieure et la composant, y rajoute sa propre réalité (imagination de la réalité) ; ou, peut-on dire, psychanalyse de son paysage de nuit ?

Presque rien avec filles (1989), 13’54

Bande magnétique stéréo
Dans des paysages paradoxaux, un photographe ou un compositeur est caché, des jeunes filles sont là en une sorte de déjeuner sur l’herbe et lui donnent, sans le savoir, le spectacle de leur intimité.

Luc Ferrari (1929 – 2005)

“Luc Ferrari est né à Paris en 1929. Il s'interroge sur cette première phrase ; d'abord 1929.
Il a écrit de nombreuses autobiographies dans lesquelles il falsifiait les dates. L'écriture le rend fou, il ne faut pas lui demander ça. Et comme il n'osait pas se rajeunir, il se vieillissait. Il y a donc des tas de fausses dates qui courent, cela l'amusait à l'époque. Maintenant ça l'amuse beaucoup moins !
Ensuite, né à Paris. Il s'interroge : être né à Paris ! Il se demande ce qu'il aurait été s'il était né dans le petit village de son père, en Corse. Il se demande ce qu'il aurait été s'il était né à Marseille, la ville de sa mère. Il se demande ce qu'il aurait été s'il était né en Italie, le pays de ses ancêtres.
Et pour cela, il n'a aucune réponse.”
— Luc Ferrari
Le 22 août 2005, Luc Ferrari nous a quittés à Arezzo, Toscane.

1929 – 2005

Never ceasing to investigate, Luc Ferrari leaves behind a body of work by turns exalting, noble, funny, intimate, and nocturnal. Like a mirror turned toward the Other, it reflects the world and its fantasies.

He had a weakness for women with accents.

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