Calme Blanc by Masha

PAROLES / LYRICS

| Le Temps des Parquetiers |

Thémis, sauve-moi de ma malchance
Les yeux bandés, tu ne les a plus
Tu préfères le glaive à la balance
Moi qui, un jour, pourtant t’avais cru
Les lundis, c'est rituel en Grande Instance
Dans un box, comparaissent les prévenu·es
Jugé·es à la chaîne, tu feras allégeance
Aligne le fric, et tu s'ras défendu·e
Le Ministère ordonne, les parquetiers appliquent
Les préfets qui aboient, les flics rappliquent
(Se déplacer ? Tu n’as plus besoin)
(Être défendu·e ? Non plus)
(Présenté·e devant les robes noires)
(Sous mandat de dépôt tu seras)
(Ou placé·e en détention provisoire)

Petit parquetier, protèges-tu cette société ?
Petit parquetier... (tu protèges l’État et sa stabilité)
Toi qui appliques les circulaires ...vomies par ton Ministère
Toi qui fait condamner à la pelle... chômeurs et prolétaires

(Un État de droit, oui, mais pour quoi ?)
(Un État de droit, oui, mais pour toi ?)
(Selon, ta classe, ta couleur, ton genre)
(Tu seras, respecté·e, ou méprisé·e)
(Selon, ta classe, ta couleur, ton genre)
(Tu seras, blanchi·e, ou marqué·e du casier)
(Manifester, pourquoi ? Pour faire)
(Une promenade de santé, s’retrouver éborgné·e ?)
(Porter plainte, pourquoi ? Pour s’retrouver au siège)
(Jugé·e sur ce qu’on écoute, violent·e qu’importe les faits)
(Cours, fuie, la police, esquive)
(Cours, fuie, la justice, évite)
(Fais bloc, la police hésite)
(Fais bloc, l’injustice exit)

*****

| Calme Blanc |

Ce froid, d'avant, nous a, mordu
Un de ces jours... gelés
Où on a contemplé
(Tout un soleil doré baigné d'un air glacé)
Un large, ruban clair, recouvrant... le merdier
Quand la forêt est blanche, que le ciel est teinté
(D'un bleu / immaculé, de fumées / givrées)
(Un calme blanc sans bruit)
(Et l'air est pur et l'air est gris)

*****

| Le Horla |

J'ai zappé la gaité ...j'ai pourri le léger
Mon affect a écrasé, ma raison
Comme pour un résultat, déjà trop calculé
Mon horla, hors de moi
L'autre en moi, se nourrit de questions

A trop vouloir penser, à présent
A tant analyser l'événement,
J'ai oublié, l'autre vrai

A écouter parler, l'inconscient
A traduire à l'excès l'intrigant, j'ai caché, l'autre vrai

J'ai zappé la gaité... j'ai pourri le léger
Mon affect a écrasé, ma raison
Comme pour un résultat, déjà trop calculé
L'autre en moi, se nourrit de questions
A quoi bon se brûler... quand le feu est glacé
A quoi bon se noyer... sur un sol enneigé...

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