Esercizi, terzo by Scarlatti Goes Electro

Le duo Scarlatti Goes Electro revient avec Esercizi, terzo, un deux titres marquant une nouvelle dynamique de production. Toujours dans le giron de la musique baroque, Michel Bananes jr et Antoine Souchav’ adaptent ici “l’anguille”, œuvre pour clavecin de François Couperin, compositeur contemporain de Domenico Scarlatti et une curiosité musicologique signée Scott Ross, “l’enfant terrible du clavecin”, avec un arrangement de sa sonate dite du manuscrit d’Assas, pastiche d’une sonate de Scarlatti.

Propos de Domenico Scarlatti presque recueillis par Bertrand Cuiller, claveciniste et chef d’orchestre de l’ensemble Le Caravansérail :

"Salut, alors, tu veux qu'on cause de ce nouvel album de Scarlatti Goes Electro ? Alors déjà, moi, tu m’appelles pas monsieur Scarlatti mais Dominique, en italien Domenico et en espagnol Domingo. Je me permets parce que j’ai plus de trois cents ans.
Alors parlons de ces deux morceaux… D’abord j’ai sursauté quand j’ai reconnu l’Anguille de Francesco Coperino. Je sais que c’est snob mais c’est comme ça qu’on l’appelle ici à la cour de Madrid.

Revenons au morceau : je mets le volume, je ferme les yeux, ça part et là je vois Vladimir Cosma et de Funès sur la Côte d’Azur, poursuivis par des bonnes sœurs en mobylette ! Ok ! Petit choc quand même. Dites-moi, Scarlatti Goes Electro, l’idée c’est de faire passer du LSD par ondes sonores? Parce que des aventures comme ça j’en ai pas connues des masses, moi c’est plutôt pépère à la cour d’Espagne.

Bon, le morceau continue, et là, je m’y attendais pas, direct saut d’espace-temps : je me retrouve dans un night club avec un chapeau melon sur la perruque. Des livreurs déposent un clavecin, tout le monde se jette dessus pour le démantibuler, baston générale sur le ratelier. Une soirée mémorable dans ma cabeza !

Maintenant écoute bien l’histoire du deuxième morceau : Scott Ross, un joueur de clavecin, a écrit une fausse sonate de moi, une 556ème, genre une blague, un soir de premier avril, au Château d’Assas. Cette sonate m’a imprimé instantanément dans le cuir de mon canapé comme une civelle dans les douves du souvenir… purée ça me rend poète. Il est chouette le morceau, il me détend. Jamais j’ai réussi à écrire de trucs comme ça, même ma sonate 208 que je pensais michto elle me semble ratée. Ça me redonne même envie d’écrire, une bonne musique comme ça.

C’était un peu la classe d’être parodié par lui, mais là, une couche supplémentaire de gloire, Scarlatti goes electro a remixé cette sonate qui n’est même pas de moi : la consacrazione !! J’adore ! Merci Scarlatti Goes Electro et vivi felice !”

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