Souhaitons from chroniques ordinaires by yen kyng

Souhaitons ce qu’on n’aura jamais,
Réessayons, s’il te plait ;
Depuis qu’il pleut sur ma banlieue,
Je sais que je t’écris trop peu…

Sur les photos que tu m’envoies,
Ça me fait drôle, quand je me vois :
J’étais un gamin arrogant,
Si tu me voyais à présent !

Chez moi des mois sans dire un mot,
Je me renvoie ce que je vaux,
J’en veux à Dieu toutes les nuits,
Je pleure ma jeunesse évanouie…

Souhaitons ce qu’on n’aura jamais, j’ai trop souffert de mes regrets pour être sage,
Souhaitons ce qu’on n’aura jamais, je suis prêt à courir après tous les mirages…

Sait-on si l’on n’a jamais eu
Ces illusions qu’on dit perdues ?
Tu sais devant ces vieux clichés,
Je me surprends même à rêver :

Pris par la folie des grandeurs,
Je me transforme en globe-trotter,
Je cours la planète, et tu es
Chaque fois partout où je vais…

Souhaitons ce qu’on n’aura jamais, j’ai trop souffert de mes regrets pour être sage,
Souhaitons ce qu’on n’aura jamais, je suis prêt à courir après tous les mirages…

Quel nom donnerons-nous sinon
A ces pulsions sans passion
Que l’on éprouve, et qu’on fait taire
Comme on recouvre un corps de terre ?

Un jour c’est moi, que tu verras
Sur une carte postale -
Abasourdie en y lisant
Là où je suis, je t’attends,

Là où je suis, je t’attends.

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